Feels like Home

Publié le par Tamilselvi

Cela fait deux mois que je suis à Londres. Déjà.
Période si courte et si longue à la fois. Courte en terme de durée objective, longue en terme d'intensité et de multiplicité d'expériences nouvelles.

Depuis quelques temps il m'arrive de ressentir par intermittence quelque chose de particulier.

Un peu comme quand une bourrasque violente nous attaque en plein visage et que l'on ne peut plus reprendre son souffle, et on panique un peu ; en même temps c'est tellement excitant de se retrouver face à la puissance du souffle, alors on se laisse juste envahir par cette ivresse grisante liée à la force du vent.

Ou bien un peu comme quand on tombe amoureux, que l'on a ce sourire débile, caractéristique, qui nous colle à la figure, que l'on a envie de rire, glousser, et que tout peut se mettre à palpiter en un instant, juste parce que. Parce que c'est la personne, c'est l'endroit, c'est le moment.

L'impression d'être là, au bon endroit, au bon moment, parce qu'il ne pourrait en être autrement.

On pourrait dire que c'est une question de destinée, qu'il fallait que les choses se déroulent ainsi, du fait de la conjoncture astrale, du bon vouloir d'un dieu, de l'accomplissement de ma Légende Personnelle.

Je préfère me dire que c'est une question de choix. Je ne pense pas qu'il existe de bons ou de mauvais choix - hors exemples caricaturaux, évidemment. Les décisions que l'on prend sont souvent les bonnes au vu de la situation vécue à l'instant t, mais souvent, on se retrouve à ne pas se donner la chance de choisir, choisir de prendre un risque, choisir un chemin atypique. La décision même de faire un choix ne contribue-t-elle pas à fermer les portes qui mènent vers les autres possibilités ? Peu rassurant quand on y pense. Et pourtant...

Le monde est bien assez rempli de gens qui regrettent a posteriori non pas leurs décisions, mais leurs non-décisions, déplorant de ne pas avoir essayé d'emprunter un autre parcours, ne serait-ce que pour tenter de voir où il pourrait conduire, par peur de l'inconnu, peur de perdre ce qu'ils possèdent, peur de se découvrir tout autre.

Je repense à ces journées de paperasse, à cette nuit passée à traduire une fichue convention de stage en anglais, à l'argent dépensé, aux gardes enchaînées, aux lendemains de garde travaillés, aux nuits glaciales à Streatham, passées à attendre, attendre, sans vraiment trop savoir où cela me mènerait.

A cette belle sensation de félicité.
A un endroit où je me sens chez moi.
A la croisée des chemins, où tout semble possible, juste là, à portée de main.

A cette note positive dont je profite pour vous souhaiter une très belle fin d'année 2014 à tous, en espérant que l'avenir que vous vous construirez en 2015 vous permettra de connaître bonheurs et quiétude, amours magiques et belles surprises.

Feels like Home
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L
Quand j'ai vu le titre, ça m'a donné envie de lire direct !! ;)<br /> Bonne année ma chère Tami :) ça sera THE year! Aah tu décris si bien les choses... cet article me parle carrément! Merci de mettre autant de poésie à toutes nos angoisses, nos doutes et tourments de l'esprit !
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T
Je pensais fort à toi en écrivant cet article...! Je te souhaite plein de courage pour vivre une très belle aventure au bout du monde, riche en expériences et rencontres ! :-)
C
en complément? :<br /> http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/dans-la-peau-du-cameleon-12/<br /> http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/dans-la-peau-du-cameleon-22/<br /> <br /> bonne lecture ;)
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